Pilotée par l’Inserm, les Universités Paris Cité, Paris Saclay, UVSQ, l’Assurance Maladie et l’Assurance Vieillesse, Constances est la plus grande cohorte épidémiologique en France, composée d’un échantillon de 220 000 volontaires nés entre 1941 et 2000.
Constances est une cohorte ouverte : toute équipe de recherche publique ou privée peut proposer un projet de recherche s’appuyant sur la cohorte. En 2022, l’équipe GIDE s’est d’abord occupée de la refonte de l’Espace Volontaires, puis du déploiement de Scroll pour le suivi des enquêtes. Elle est également en charge de la programmation des questionnaires de Constances comme de ceux des équipes partenaires.
Le projet : Une cohorte au service de la recherche en santé publique
Genèse du projet
Le projet Constances est né au début des années 2000 au sein d’une équipe de l’Inserm, avec d’emblée une vision forte : celle de rendre cette cohorte accessible aux chercheurs extérieurs, et de mutualiser les moyens et ressources existants :
- En s’appuyant sur les centres d’examens de santé de l’Assurance Maladie, au sein desquels des centaines de personnes passent déjà des examens de santé chaque année ;
- En capitalisant sur les données en lien avec la santé disponibles au sein du système d’information de l’Assurance Maladie (à l’époque, le SNIIRAM, ayant évolué pour devenir le SNDS) ;
- En montant un partenariat avec l’Assurance Vieillesse pour compléter avec des données socioprofessionnelles.
L’objectif : atteindre le nombre critique de 200 000 volontaires.
Il faudra attendre 2009 pour le lancement du premier pilote auprès de 4 000 personnes.
En 2012, le projet obtient le label “Infrastructure Nationale de Recherche en Biologie et Santé” dans le cadre du programme Investissements d’Avenir. La première vague de la cohorte est lancée cette année-là.
En 2016, le nombre de 100 000 volontaires est atteint.
En 2019, l’objectif de 200 000 inclusions est atteint, pour finir à 220 000 volontaires !
Les données recueillies
Lorsqu’une personne rejoint la cohorte, elle répond des questionnaires sur sa vie personnelle, professionnelle et son historique de santé, et se soumet à un bilan de santé dans un centre d’examens de santé de l’Assurance Maladie. Ensuite, elle est invitée à remplir chaque année un nouveau questionnaire afin de mettre à jour ses données. Et tous les quatre ans, un nouveau bilan de santé lui est proposé.
Ces informations sont enrichies par des données complémentaires :
- Données de consommations de soins issues de l’Assurance Maladie
- Données socio-professionnelles issues de l’Assurance Vieillesse
- Appariement avec des données liées à l’environnement résidentiel (qualité de l’eau, pollution, …) ou à l’environnement professionnel (Matrices Emplois-Expositions, …)
- Biobanque de Constances (échantillons de sang et d’urines congelés et pouvant être analysés au besoin)
Pour quels usages ?
La cohorte Constances est utilisée de 3 façons :
- Par les institutionnels (DREES, MILD&CA, Santé publique France, …) qui sont demandeurs d’indicateurs sur différents aspects de la santé publique en France ;
- Par les acteurs privés (des industriels du secteur de la santé) dans le cadre de partenariats public-privé ;
- Par les chercheurs, qui peuvent demander un accès direct à la cohorte pour un projet scientifique. Si leur dossier reçoit une évaluation favorable du Conseil scientifique de Constances, les équipes de recherche peuvent accéder, après la réalisation des démarches réglementaires adhoc, à des données (pseudonymisées). Si elles ont besoin de données complémentaires, elles peuvent mettre en place leur propre questionnaire et le diffuser auprès de la cohorte ou d’un échantillon, en partenariat avec l’équipe Constances.
Aujourd’hui, 216 projets ont été déposés depuis le début, et 192 ont été acceptés. Les projets sont accessibles sur le site de Constances.
Le besoin : Un partenaire expert pour dynamiser les questionnaires
Pendant la crise sanitaire de 2020, l’équipe de Constances a été très sollicitée pour produire des données sur les conditions de vie de la population en confinement.
C’est ainsi que fin 2021, il a été décidé de lancer un appel d’offres pour revoir à la fois le portail d’accès des volontaires à leurs questionnaires et l’outil de création de questionnaires. Il fallait un outil plus interactif et ergonomique, tant du point de vue de l’équipe que des volontaires.
Résultat : Des délais respectés et une collaboration réussie
Après avoir été sélectionnée, l’équipe GIDE a eu 4 mois pour mettre en place la solution, créer l’Espace Volontaires et programmer le questionnaire de suivi annuel en cours. Challenge relevé : en avril 2022, tout était prêt pour cette nouvelle vague de la cohorte !
La campagne de 2022 s’est très bien passée, ainsi que celle de 2023.
C’est également l’équipe GIDE qui programme les questionnaires nécessaires pour les projets scientifiques nécessitant un recueil de données complémentaires.
En 2023, deux projets ont été concernés :
- un projet pour le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) qui étudie les liens entre tatouages et santé (projet CRABAT) ;
- un autre pour l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) qui étudie les liens entre rayonnements ionisants à faible dose et santé humaine (projet CORALE)
À propos de Constances
Découvrir le site Internet : https://www.constances.fr/
La cohorte Constances est coordonnée par 4 organismes de tutelle : l’INSERM, L’Université Paris Cité, L’Université Paris Saclay et l’Université Versailles Saint Quentin.
Les deux partenaires majeurs sont l’Assurance Maladie (CNAM) et l’Assurance Vieillesse (CNAV).
Le projet est dirigé par la Professeure Marie Zins.
La Direction Générale de la Santé et l’Association des volontaires de Constances sont observateurs.
En savoir plus sur la gouvernance de Constances